mardi 20 novembre 2012

Sous un grand ciel bleu et le soleil, pourtant pour réchauffer nos coeurs meurtris, le cimetière de St Baudille et Pipet était juste assez grand pour accueillir les centaines de personnes qui s'étaient déplacées pour accompagner Yann.

Un hommage exceptionnel pour un gars exceptionnel.

J'ai retrouvé un poème de Charles Péguy, j'ai eu envie de l'écrire pour affronter l'avenir avec un peu plus de douceur....

JUSTE DE L'AUTRE COTE DU CHEMIN

La mort n'est rien

Je suis simplement passé dans la pièce à côté.

Je suis moi. Tu es toi.

Ce que nous étions l'un pour l'autre, nous le sommes toujours.

Donne-moi le nom que tu m'as toujours donné.

Parle-moi comme tu l'as toujours fait.

N'emploie pas de ton différent.

Ne prend pas un air solennel ou triste.

Continue à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.

Prie. Souris. Pense à moi. Prie pour moi.

Que mon nom soit toujours prononcé à la maison comme il 'a toujours été.

Sans emphase d'aucune sorte et sans trace d'ombre.

La vie signifie ce qu'elle a toujours signifié.

Elle reste ce qu'elle a toujours été. Le fil n'est pas coupé.

Pourquoi serais-je hors de ta pensée, simplement parce que je suis hors de ta vue ?

Je t'attends. Je ne suis pas loin. Juste de l'autre côté du chemin.